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Pelade entre causes et traitements : soyons clairs

Pelade entre causes et traitements : soyons clairs

L’alopécie areata est une perte de cheveux soudaine ou une perte de cheveux n’importe où sur le corps. Contrairement aux autres formes, la repousse est spontanée, mais il est toujours conseillé de consulter le dermatologue

Qu’est-ce que la pelade ?

La pelade est une perte brutale de cheveux ou de poils qui peut survenir dans n’importe quelle zone du corps, suivie, dans la plupart des cas, d’une repousse spontanée. Contrairement à ce qui se passe pour les autres formes d’alopécie, dans ce cas la cause est presque toujours psychologique. D’autre part, il existe des cas irréversibles, comme l’alopécie cicatricielle, où les follicules perdent progressivement la capacité de se régénérer et atteignent par conséquent une atrophie complète.

La pelade touche environ une personne sur 100, indistinctement entre hommes et femmes.

Quelle est la cause de la pelade ? 

Comme il ne s’agit pas d’une maladie infectieuse, la pelade ne se transmet pas d’une personne à l’autre. Au lieu de cela, il s’agit d’une condition dont les causes déclenchantes sont encore largement inconnues.

Une prédisposition générique à ce type de chute de cheveux est considérée comme possible car, dans certains cas, plusieurs membres d’une même famille souffrent ou ont souffert d’alopécie areata. Selon certains, elle devrait être considérée comme une maladie auto-immune, qui affecte donc le système immunitaire. 

En effet, contrairement à d’autres types d’alopécie, comme celle provoquée chez la femme et l’homme par l’action d’une enzyme sur les follicules pileux, ou l’alopécie androgénétique, il s’agit généralement d’un phénomène passager.

Dans la plupart des cas, un traumatisme psychique ou une période de stress particulier sont survenus avant l’apparition de la plaque d’alopécie.

Caractéristique est l’apparition de la pelade après un deuil dans la famille, après un accident de voiture ou après la perte du travail, autant d’événements qui ont un fort impact émotionnel.

Chez l’enfant, les événements les plus fréquents précédant la pelade sont les querelles entre parents, ou leur séparation ; mais aussi la naissance d’un frère ou d’une sœur ou les conflits en milieu scolaire.

À quoi cela ressemble-t-il ? Preuve et symptômes de l’alopécie

La pelade se présente sous la forme d’une plaque ronde ou ovale, une zone bien délimitée où il n’y a pas de poils. Elle ne présente aucun symptôme, aucun effet secondaire et n’altère pas la peau et, dans 90% des cas, la pelade apparaît comme une plaque unique sur le cuir chevelu. Dans d’autres cas, cependant, les patchs sur le cuir chevelu sont plus d’un depuis le début. Il peut également arriver qu’au départ un seul patch apparaisse puis que d’autres soient ajoutés.

Cependant, la pelade touchant le cuir chevelu peut aussi être généralisée : dans ce cas tous les cheveux tombent et on parle de pelade totale. De plus, la pelade peut également toucher 100% des poils du corps, ainsi que les cheveux, et dans ce cas on parle de pelade totale. Dans 5% des cas de pelade totale le patient s’aggrave et passe à la pelade universelle.

Dans de rares cas, la pelade se présente en bande et non en forme de cercle : dans ce cas, on parle d’ophiasis.

Les poils à la périphérie du patch se détachent facilement et ressemblent à autant de “points d’exclamation”, c’est-à-dire qu’ils se rétrécissent vers la racine et que le bulbe ressemble à un point.

Dans le patch, la perte de cheveux n’est parfois pas complète, mais certains poils résistent et blanchissent généralement. L’alopécie apparaît fréquemment au niveau de la barbe, avec une tache ronde comme une pièce de monnaie. Dans certains cas, la pelade se produit simultanément sur le cuir chevelu et dans la zone de la barbe.

Un seul patch d’alopécie areata peut également apparaître dans diverses zones pileuses du corps, mais sans apparaître sur le cuir chevelu ou dans la zone de la barbe.

La pelade affecte souvent les cils et les sourcils et lorsque la pelade est totale ou universelle, il arrive souvent que les ongles des mains et des pieds soient abîmés, apparaissant cassants et ternes, comme s’ils avaient été traités avec du papier de verre.

Poser le diagnostic : le rôle du médecin

Si une plaque d’alopécie apparaît, la chose la plus importante à faire, et souvent la plus difficile, est de ne pas paniquer à propos de la perte de cheveux, sinon la situation empirera et d’autres plaques se formeront.

Pour établir un diagnostic, le dermatologue doit observer le patient et entendre ses antécédents médicaux. Il peut être utile d’effectuer l’examen trichodermoscopique, avec lequel la zone alopécique est examinée avec le dermoscope et ainsi les caractéristiques de la pelade sont détectées, c’est-à-dire cheveux casséspoints noirscheveux en point d’exclamationpoints jaunes.

Le rôle du médecin de famille ou du dermatologue est de rassurer le patient sur la repousse spontanée des cheveux et de l’informer qu’il va s’écouler quelques mois avant que cela n’arrive.

Ce que le médecin de famille et le dermatologue doivent investiguer, c’est l’aspect psychique de l’événement, dans le sens où si l’événement déclencheur était tout à fait occasionnel et ne se reproduira pas, il n’y a pas de problème ; au contraire, si l’élément de souffrance psychique est toujours en place, il faut s’attendre à ce que l’alopécie se propage. Dans ce cas, il est utile de recourir à des médicaments et à des entretiens avec le psychologue, qui peuvent aider à mieux surmonter la phase de stress, sans somatisation.

Comment traite-t-on l’alopécie ? Choisissez le bon traitement

Le choix de traiter ou non la zone touchée dépend de la façon dont le patient vit la maladie ainsi que de la gravité et de l’étendue des plaques. En effet, il n’existe aucun médicament ayant une activité prouvée sur la repousse des cheveux dans ce type de chute et on ne peut pas parler de guérison définitive.

Compte tenu de la nature psychosomatique de la pelade, il est souvent jugé plus utile de ne pas prescrire de traitements sur le patch d’alopécie, comme des crèmes ou des lotions, car ceux-ci rappelleraient au patient le problème à chaque application, avec un effet psychologique négatif.

Si le patient, une fois rassuré sur le bon résultat, « oublie » le problème, il est plus facile pour le patch de disparaître spontanément et en peu de temps.

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