Le monde de la téléphonie mobile a souvent réservé des surprises. Parmi elles, le retour du BlackBerry joue un rôle à part. Pour ceux qui ont vécu l’époque où ce smartphone hybride dominait les entreprises, l’annonce d’un nouveau modèle réveille des souvenirs. Pas une résurrection en fanfare, mais une réapparition nostalgique, presque anachronique, portée par une envie d’ailleurs.

En 2025, ce n’est plus vraiment BlackBerry, mais le Zinwa Q25, nouveau nom pour une icône reliftée. Le boîtier au look familier, le clavier QWERTY si caractéristique, tout cela revient. Mais à l’intérieur, c’est une autre histoire.

Une renaissance venue de Chine

Derrière ce come-back se cache Zinwa Technologies, une firme chinoise qui s’est emparée de l’héritage BlackBerry pour le remettre au goût du jour. Même si dans l’imaginaire collectif, il gardera toujours ce nom emblématique, le Q25 signe une nouvelle page. Et il ne s’agit pas simplement d’une opération marketing.

Sous son design vintage se cache une fiche technique très actuelle : 12 Go de RAM, 256 Go de stockage, une batterie de 3000 mAh, un modem 4G, un appareil photo de 50 Mpx à l’arrière, 8 Mpx à l’avant, et Android 13 à bord. Ce n’est pas du haut de gamme, mais largement suffisant pour une utilisation quotidienne efficace. Le clavier physique, lui, reste fidèle au format QWERTY — un choix qui pourrait diviser, notamment en France.

Un smartphone qui joue sur la nostalgie

La nostalgie fait vendre, mais pas à n’importe quel prix. Ici, il faudra débourser environ 350€ pour s’offrir ce petit retour dans le passé. Un tarif qui place le Zinwa Q25 dans une gamme moyenne, mais qui inclut l’expérience d’un BlackBerry remis au goût du jour.

Pour ceux qui ont gardé leur ancien modèle, Zinwa propose même un kit de conversion à 260€, permettant d’actualiser l’ancien téléphone avec des composants modernes. Une idée originale qui pourrait toucher les véritables nostalgiques du clavier physique.

L’absence d’évolutivité : le choix assumé

Pas de mise à jour prévue au-delà d’Android 13. C’est une des limites du projet. Zinwa semble assumer que le Q25 n’est pas un produit d’avenir, mais plutôt une parenthèse rétro, un objet de transition pour ceux qui veulent ralentir, sortir de la surenchère technologique. Pour beaucoup, ce manque d’évolutivité sera un frein. Pour d’autres, c’est un confort.

Un choix pour les amateurs de sobriété

Ce retour du BlackBerry n’a rien à voir avec les smartphones pliables, les appareils suréquipés, ou les écrans gigantesques. Il s’adresse à une minorité d’utilisateurs qui cherchent un outil simple, fiable, et concentré sur l’essentiel. Pour écrire, communiquer, naviguer sans distractions. Un téléphone pour travailler, pas pour s’éparpiller.

Il y a une vraie cohérence derrière cette renaissance. Ce n’est pas le retour d’un modèle, mais celui d’une idée : qu’on peut encore concevoir des objets pensés autrement, moins dépendants des tendances.

Une résonance singulière

Le retour du BlackBerry via le Zinwa Q25 n’est pas anodin. Il résonne avec une envie croissante de ralentir le rythme, de reprendre la main sur notre relation au numérique. Même s’il ne connaîtra pas les chiffres de vente d’antan, il pourrait marquer un tournant symbolique. Une preuve que même dans un marché saturé, l’originalité peut encore avoir sa place.