D’après l’Organisation mondiale de la santé, les vaccins utilisés et disponibles actuellement sont efficaces contre tous les variants du virus Covid-19. En général, l’Agence européenne du médicament ou EMA a autorisé quatre vaccins pour prévenir particulièrement les formes graves, à savoir le Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca (Vaxzevria) et Johnson&Johnson (Janssen). Par contre, d’autres vaccins sont en cours d’évaluation.

Comment ces vaccins fonctionnent-ils ?

En général, les actions de chaque vaccin peuvent être différentes. Mais leur objectif est notamment similaire, c’est de bloquer les actions de la protéine Spike du virus Sars-Co V-2 qui facilite la pénétration cellulaire du virus. En réalité, les vaccins contre le covid-19 stimulent l’action du système immunitaire. Si un germe pénètre dans l’organisme d’une personne vaccinée, celui-ci va être reçu par le système immunitaire qui est bien préparé pour contre-attaquer le recevra.

En règle générale, les chercheurs ont mis au point deux types de vaccins.

On retrouve le vaccin appelé « stérilisant ». Celui-ci permet notamment d’interrompre la transmission du virus. Mais on retrouve notamment le vaccin protecteur contre la maladie, mais qui n’empêche pas la transmission de l’infection. C’est pourquoi la vaccination doit être ciblée sur des sujets spécifiques. Généralement, les vaccins Moderna et Pfizer ont été prouvés efficaces contre les formes graves de la Covid-19. Ils ont été surtout prescrits aux personnes les plus âgées.

Cela démontre clairement que le principe de fonctionnement des vaccins vise à préparer le système immunitaire à reconnaître une maladie et à lutter. Si une personne est donc vaccinée et qu’elle était infectée plus tard, son système immunitaire reconnaîtra le virus pour ensuite l’attaquer. Dans tous les cas, les vaccins contre la Covid-19, pour la plupart, doivent être administrés en deux doses afin de créer une immunité optimale.

Qu’en est-il de l’efficacité des vaccins ?

En règle générale, d’après les recherches, l’efficacité d’un vaccin est difficile à démontrer. Les résultats ne peuvent être dévoilés que sur le long terme. Ce qui démontre clairement qu’il faudra un long moment pour l’observation des cas pour en tirer une conclusion. Déjà, il faudrait que des personnes vaccinées et non vaccinées côtoient une zone à risque. Ce sera une manière de voir si les personnes vaccinées ont été moins touchées que celles qui sont non vaccinées.

De ce fait, d’après les spécialistes, il faudra attendre au moins 6 mois pour obtenir des réponses sur le taux d’anticorps des personnes vaccinées.

D’après les résultats d’études cliniques sur des candidats, la vaccination est la solution pour limiter la mortalité causée par le virus et réduire ses formes graves. Dans ce cas, l’efficacité attendue des vaccins est en effet la protection contre le risque de formes graves. Toutefois, comme affirmées précédemment, les données sont encore floues sur le fait que les vaccins sont en mesure de stopper la transmission du virus à autrui.

Combien de temps entre les doses de vaccins ?

Généralement, l’administration des vaccins contre la Covid-19 doit être réalisée en deux doses sauf pour le vaccin Janssen qui ne s’administre qu’en une seule dose. Pour ce dernier, il n’y aura donc pas de temps d’attente.

Cependant, pour le vaccin Pfizer-BioNTech et le vaccin Moderna, les deux doses doivent être espacées de 42 jours pour chacun. Quant à l’AstraZeneca, il faudra espacer de 12 semaines.

Par contre pour ceux qui ont déjà été infectés par le virus, il faudra attendre au moins trois mois avant de recevoir le vaccin. Mais il est aussi possible d’attendre même les six mois pour n’utiliser qu’une seule dose de vaccins, qui sera utilisée comme un rappel.

Dans ce cas, les sujets infectés par le SARS-CoV-2 attesté par un test RT-PCR ou antigénique, avec ou sans symptôme, sont souvent protégés durant trois mois minimum notamment par ce qu’on appelle une immunité post-infectieuse. Ce qui voudra dire qu’elle s dispose d’une mémoire immunitaire.

Dans certains cas, notamment les personnes qui souffrent d’immunodéprimées sévères, il est possible d’envisager une troisième dose de vaccins à ARNm. Cette étape peut s’appliquer aux patients ayant subi une transplantation récente de moelle osseuse. Une transplantation d’organes solides, une dialyse ou encore les patients souffrant de maladies auto-immunes sous traitement immunosuppresseur fort comme l’anti-métabolites… Généralement, cette injection doit être administrée au moins 4 semaines après la seconde dose.

Y aurait-il des effets secondaires après vaccination ?

Le vaccin est comme tous les médicaments. Il peut engendrer des effets secondaires. Il est évident que les vaccins contre la Covid-19 sont tout à fait récents. Bien qu’ils ont été déjà utilisés, ils sont encore en phase d’observation, et surtout les effets indésirables.

Pour votre information, comme l’Agence du médicament le définit, l’effet secondaire est une réaction nocive et non voulue qui survient chez les patients après la prise d’un produit respectant les termes de son autorisation de mise sur le marché ou dans le cas contraire dans le cas d’un mésusage, surdosage, erreur médicamenteuse…

Justement, en France, c’est l’ANSM ou Agence nationale de sécurité du médicament qui surveille les cas d’effets indésirables. Cependant, il est important de savoir que les effets secondaires d’un vaccin ne sont pas toujours précis au moment de la mise sur le marché. C’est d’ailleurs le cas des vaccins contre la Covid-19, qui sont disponibles pour un grand nombre de personnes, mais qui est toujours sujet à un suivi et une analyse en permanence sachant que son utilisation et les connaissances évoluent.

Dans ce cas, toutes les personnes ayant été vaccinées doivent notamment être vigilantes et contacter un médecin si certains effets indésirables perdurent plus de 3 jours environ. Ces effets peuvent être des troubles visuels, maux de tête, vertiges, essoufflement, nausées et vomissements, douleurs aiguës du côté de l’abdomen ou de la poitrine…

Que faut-il savoir sur les risques de réaction allergique ?

En réalité, le risque allergique est bel et bien évident avec les vaccins contre la Covid-19 tout comme les autres types de vaccins d’ailleurs. D’après l’observation des spécialistes comme certains cas encourus au Royaume-Uni, le risque de réaction allergique de type anaphylaxie existe, mais il est estimé à moins de 1 cas sur 100 000 doses. Généralement, elle peut s’appliquer à tous les vaccins et les patients.

En réalité, la réaction allergique dans le cas de l’anaphylaxie apparaît sous plusieurs stades. Elle peut se dévoiler par des éruptions généralisées. Après cela, le patient peut présenter une gêne respiratoire ou des symptômes cardiovasculaires ou digestifs. Si la réaction arrive au stade du choc anaphylactique, il pourrait y avoir une chute de tension ou même une perte de connaissance selon le cas.

Pour le vaccin contre la Covid-19, les signes de la réaction allergique peuvent apparaître rapidement en moins d’une heure après l’injection. Pour l’anaphylaxie, les signes se dévoilent rapidement. Et pour éviter les complications, les patients qui viennent de se faire vacciner doivent être soumis à une surveillance stricte au moins 30 minutes après l’injection.

Mais il est quand même important de connaître les différences entre les effets indésirables graves comme les réactions anaphylactiques et les effets de l’immunisation. Pour ce dernier, il faut savoir que seulement de petits symptômes apparaissent. Ils peuvent être dus à l’activation du système immunitaire qui est souvent accompagnée d’une fièvre, fatigue, douleur au bras ou maux de tête.

Femme enceinte ou qui allaite : le vaccin est-il autorisé ?

D’après le rappel de la Haute Autorité de Santé, l’administration des vaccins contre la Covid-19 chez les femmes enceintes n’est pas contre-indiquée. Or, les données sont encore insuffisantes pour déterminer si l’usage des vaccins est plus avantageux ou présentent des risques pour la mère et son enfant.

Dans tous les cas, les femmes enceintes de plus de 35 ans ou encore celles qui peuvent être sujettes au diabète, l’obésité, ou encore les maladies cardiovasculaires pourraient notamment être vaccinées. Par contre, des précautions ont été mises en évidence puisque des résultats sont encore attendus suite aux études menées chez l’animal pour le vaccin AstraZeneca qui a engendré des syndromes de type grippal. La HAS a donc pris la décision d’administrer les vaccins à ARNm chez les femmes enceintes. Il faut dire que ce vaccin n’a démontré aucune conséquence sur le fœtus d’après les études animales.

Malgré cela, quelques règles et démarches doivent être respectées pour la femme enceinte. Déjà, avant de se faire vacciner, la femme enceinte doit absolument évaluer les bénéfices des vaccins contre la Covid-19 avec son médecin ou son gynécologue.

Toujours en concertation avec sa sage-femme, son médecin ou son gynécologue, si des complications sont survenues pour la première dose de vaccins, il faudra notamment remettre la deuxième dose après la fin de la grossesse.

Dans le cas d’une grossesse méconnue au moment de l’administration de la première dose, à ce jour, aucune situation inquiétante n’a pas encore été identifiée, pour l’enfant et la mère. D’ailleurs, si la première dose a été tolérée, il est sûr que la suite ne présentera aucun risque.

En ce qui concerne la femme qui allaite, aucune étude n’a encore été prouvée sur le passage des vaccins contre la Covid-19 dans le lait et chez la femme allaitante. Cependant, la HAS rappelle d’ailleurs que, sur la base des mécanismes biologiques, notamment la dégradation rapide des ARNm, la vaccination ne présente aucun effet sur le nourrisson et l’enfant allaité.